Rolex, 5 lettres qui ont changé le monde

Quand l’horloger allemand Hans Wilsdorf invente le nom Rolex en 1908, il jette les bases de ce qui deviendra l’une des marques les plus célèbres du monde, tous domaines confondus. Un coup de génie qui ne doit rien au hasard, décrypté pour vous par SoBARNES.

La montre-bracelet est aujourd’hui l’un des objets les plus courants qui soient. Mais ce n’était pas le cas en 1905, la montre de gousset étant alors la norme. Lorsque le jeune Hans Wilsdorf (1881-1960), qui vient de s’installer à Londres, décide de créer sa propre société, Wilsdorf & Davis, il est convaincu que l’avenir est à la montre-bracelet, à condition qu’elle soit aussi robuste et fiable que la sempiternelle montre de poche. La tâche n’est pas aisée. Il s’agit dans un premier temps de porter la précision chronométrique à un degré inégalé, dans un boîtier aux proportions réduites pour pouvoir être porté au poignet. Or, racontera plus tard Hans Wilsdorf, « à ce moment-là, non seulement cette mode n’était pas encore adoptée mais on en riait même. Les horlogers de tous les pays restaient sceptiques, prévoyant un fiasco complet de la montre-bracelet ». On connaît la suite…

Autre intuition de cet entrepreneur de génie, il était persuadé que le succès viendrait avec un nom de marque court et percutant. Une logique qui nous est familière en 2020 mais qui se montrait révolutionnaire au début du XXe siècle. A cette époque, chaque revendeur – bijoutier ou horloger – désirait en effet apposer son propre nom sur les cadrans et ne voulait pas que le public connaisse son fournisseur ou le nom du fabricant de la montre.

Une fois de plus en avance sur son temps, Wilsdorf se fixe alors 5 critères, qui n’ont pas pris une ride. Il voulait un nom :

  • court, de cinq lettres maximum
  • facilement prononçable dans toutes les langues
  • qui sonne bien à l’oreille
  • facile à mémoriser
  • qui s’inscrive harmonieusement sur le cadran et sur le mouvement de la montre.

Il raconte avoir examiné plusieurs solutions avant de trouver la bonne  inspiration : « J’essayais de combiner les lettres de l’alphabet dans tous les sens et le résultat fut qu’au bout d’un certain temps j’eus des centaines de noms à ma disposition, mais aucun d’eux ne me donna satisfaction. Un matin, assis sur l’impériale de l’omnibus, alors tiré par des chevaux, me conduisant le long de Cheapside, dans la cité de Londres, un bon génie me souffla Rolex ».

Quelques jours plus tard, il déposait la marque en Suisse, un coup de maître qui allait conditionner toute la réussite future de l’entreprise.

Une fois le nom protégé restait à Hans Wilsdorf un autre défi de taille : convaincre les boutiquiers de le faire figurer sur ses montres. Il va procéder par étapes : « Tout d’abord, j’ai fait mettre le nom Rolex sur une montre par carton de six, espérant que cette seule montre passerait inaperçue et se vendrait quand même. Graduellement, j’ai osé mettre le nom sur deux pièces et, après quelques années sur trois pièces par carton ! ». En 1926, année du lancement de l’Oyster, la montre étanche qui signera son développement international, Hans Wilsdorf prend la décision de ne plus jamais livrer une seule montre qui ne porte la marque sur le cadran, le boîtier et le mouvement.

Rolex entre alors dans la légende.

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Infos : Rolex.com

Photos © Rolex

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