Ultra High-Net-Worth Individuals : une croissance au ralenti depuis plus d’un an

Lors de la présentation en janvier du Global Property Handbook 2020, alors que la crise liée au coronavirus n’avait pas encore atteint sa dimension mondiale, BARNES établissait comme chaque année un point sur l’évolution de la population UHNWI (Ultra High-Net-Worth Individuals, individu ou famille détenant un patrimoine d’au moins 30 millions de dollars). Avec cette question : « Serions-nous à la veille d’un retournement ? »

Le nombre de UHNWI dans le monde a augmenté de +0,8 % en un an, à 265 490. Soit un net ralentissement du mouvement de croissance observé depuis 2015. En parallèle, leur richesse combinée a atteint 32 300 milliards de dollars, ce qui implique une légère baisse de la fortune nette moyenne de chaque UHNWI. On constate des différences selon les régions, allant d’une quasi-stabilité de la fortune des UHNWI au Moyen-Orient à une chute de -7 % en Amérique latine et dans les Caraïbes. Le Moyen-Orient s’est en effet démarqué par une croissance notable du nombre de UHNWI sur la dernière année (+6,8 %), tandis que l’Amérique du Nord et l’Europe enregistraient une croissance beaucoup plus modeste (+1,4 et +2,5 %). Les quatre autres régions (Asie, Afrique, Pacifique, Amérique latine et Caraïbes) ont enregistré de nettes baisses de leur population UHNWI.

La flexibilité est désormais une priorité

La répartition des principaux avoirs de la population UHNWI mondiale a peu changé en un an. Les liquidités (trésorerie, revenus et dividendes) sont ainsi passées à 36,5 % du total, ce qui représente une légère hausse par rapport à 2018, où elles représentaient 32,3 %.
Cette présence renforcée des liquidités est en partie le reflet de ce que l’on appelle la « nouvelle norme », c’est-à-dire une croissance économique globale moins rapide que celle que nous connaissions avant la crise financière de 2007-2010. La flexibilité est désormais une priorité, dans la mesure où la recherche de rendement, dans un contexte de taux d’intérêt extrêmement bas, d’évaluations élevées des actions et de bouleversement du marché des capitaux, a affaibli les secteurs bancaires traditionnels et intensifié les incertitudes géopolitiques.
Le ralentissement de la croissance mondiale et la mauvaise performance des marchés boursiers ont probablement stimulé la prudence des investisseurs : un peu moins du tiers du portefeuille des UHNWI est composé de participations dans des sociétés privées non cotées.

La proportion de participations cotées reste pour sa part relativement stable, soit environ un quart du total des actifs des UHNWI. Les 6,2 % restants concernent principalement l’immobilier haut de gamme mais englobe également les yachts et les jets privés. L’immobilier haut de gamme est perçu par cette clientèle comme la valeur refuge par excellence dans un contexte d’offre structurellement inférieure à la demande depuis bientôt trente ans. En effet, le nombre de villes internationales et de lieux de villégiature de prestige reste limité face à une croissance continue du nombre d’UHNWI et de leur fortune. De plus et dans un environnement économique mondial incertain, le surplus de liquidités devrait à terme profiter à la classe d’actifs investie dans l’immobilier haut de gamme, dont la part actuelle (6,2 %) devrait croître au cours des prochaines années.

 BARNES global property handbook 2020

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