Un rêve prend vie sur la Dune du Pilat

Surfant sur le bassin d’Arcachon, cette villa contemporaine offre en cinémascope des vues « dunaires » sur l’un des plus beaux paysages de France. En ce lieu, l’air marin chante une toute autre musique, modelant sans cesse le paysage sablonneux mieux connu comme la Dune du Pilat. Pratiquement pied dans l’eau, cette maison aimante les regards, avec ses 650 m2 en lien étroit avec son environnement exceptionnel.

Une architecture estampillée

Indissociable de la région, le nom Gaume résonne dans la plupart des architectures de Pyla-sur-Mer (Louis Gaume, fondateur de la station en 1922). Témoin de ce patrimoine, cette villa érigée dans les années 80 déployait ses 300 m2 sur un terrain de 2 600 m2 au pied de la Dune du Pilat. Elégamment baptisée The Blue Dream, elle a su transcender son héritage, emmenée par une rénovation cousue main, un agrandissement adapté et une surélévation panoramique – l’ensemble étant réalisé par le concepteur suisse Ikone, spécialisé dans les projets d’exception et l’architecte Delphine Gaudé Le Gall.

Elle affiche aujourd’hui affiche sur 650 m2 une vision globale de la rénovation, des fondations renforcées jusqu’à l’aménagement paysagé, l’agencement intérieur, sans omettre la décoration. C’est donc un rêve bien réel qui a pris vie avec cette demeure conçue comme un art de vivre, sans jamais perdre de vue son héritage architectural. Chaque espace a été repensé, soucieux d’une circulation ergonomique et d’un confort cinq étoiles. Le concepteur a su conserver l’ADN du lieu, comme si la surélévation et l’agrandissement, matérialisés par la master suite, ainsi que le petit salon et la salle à manger, avaient toujours fait partie de cette histoire.

 

Vue hypnotique

Perpendiculaire à l’océan, la villa déroule ses mètres carrés linéaires d’ouest en est. L’agrandissement et la surélévation se sont concentrés bien évidemment sur le panorama. Un travail exceptionnel d’aménagement paysagé a participé à la valorisation de l’architecture mais également au dégagement de la vue sur le cap Ferret et les îlots sablonneux du banc d’Arguin. De concert, les pièces de jour tournent leur regard vers cette féérie chatoyante, laissant la piscine à débordement le soin de créer un horizon d’eau douce. À l’est, à l’abri de l’air océanique, la maison d’invités, parfaitement autonome, privilégie le spectacle végétal, l’extérieur s’illustrant avec de majestueux espaces verts et un revêtement aux consonances anciennes en barres de Montpellier. Sans omettre le terrain de pétanque !

Un accès privé à l’océan lie la pierre au sable et à l’océan, comme un chemin menant tout droit à l’infinie grandeur. Un arrêt sur image s’impose. La piscine miroir de 10x5 mètres suit les courants marins, parfaitement parallèle à l’immensité bleue, pour se confondre avec elle et avec l’azur. Sa construction s’apparente à une prouesse technique, dotée d’un double bassin, la face cachée de l’iceberg, imaginé comme un bac de récupération afin de pouvoir en seulement quinze minutes vider la piscine pour la nettoyer et intervenir en cas d’entretien technique !

Balade décorative

Des pergolas bioclimatiques ont été intégrées sur la façade ouest afin de profiter au mieux de l’orientation, se protéger des vents et de l’humidité, tout en créant un dialogue pertinent avec l’intérieur, qui peut dorénavant s’ouvrir pleinement sur le panorama. Le parti pris premier demeure le confort, le bien-être et de pair la fonctionnalité. Malgré la générosité des mètres carrés, les pièces ont été conçues à taille humaine, les circulations sont fluides, chaque pièce conservant son intimité,
sans jamais être cloisonnée, comme en témoigne la transparence entre la salle à manger et le grand salon qui se regardent à travers la cheminée linéaire au gaz. C’est à ce moment que l’on ne peut qu’admirer les finitions en matière de menuiserie intérieure. Des dressings au mobilier, l’agencement en bois traduit un travail d’orfèvrerie n’hésitant pas à intégrer du cuir, du tissu…

Et la cuisine ! Elégante, fonctionnelle, elle concentre toute sa singularité sur les deux caves à vin rétroéclairées qui transpercent le plan de travail, en granit du Zimbabwe. C’est là que l’inox fait son entrée avec subtilité soulignant les profilés, avant de devenir une ponctuation décorative sur l’ensemble des meubles de la villa. Un fil d’Ariane discret qui sait mettre en relief la myriade de matériaux nobles qui constitue ce décor unique.

Les salles de bains prennent vie au son de marbre fossilisé et flammé, les dressings jouent sur un placage chêne recouvert de tissus techniques ou encore sur des verres dépolis, des miroirs… Les têtes de lit s’expriment via des velours, des beaux cotons tressés… et le parquet en bois massif unit tout ce monde. Une ode résolument élégante, chic mais non ostentatoire. La villa a su multiplier les ambiances, tout en restant cohérente, comme autant de points de vue sur un tableau aux univers pluriels qui, la nuit venue, raconte encore une toute autre histoire…

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© Studio Erick Saillet

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