Théâtre des Champs-Élysées, plus de cent ans d’Histoire

A quelques encablures des Champs-Élysées, dont il porte le nom, le théâtre des Champs-Élysées et sa façade imposante, tout en béton, en font l’un des chefs-d’œuvre de l’Art déco, son acoustique exceptionnelle, un temple de la musique classique et contemporaine. Rencontre avec son directeur, Michel Franck.

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Inauguré en 1913, le TCE est né de la volonté de Gabriel Astruc, célèbre impresario à cette époque. « Entièrement construit en béton par les frères Perret, explique Michel Franck, le bâtiment a été conçu comme un immense complexe culturel divisé en trois parties distinctes. La grande salle pour l’opéra, les ballets, la comédie pour le théâtre et enfin le studio, tout en haut, pour les arts plastiques. »

 Découvrez les coulisses du Théâtre des Champs-Elysées

Le TCE est rapidement devenu un lieu emblématique de création. « L’année de son ouverture, la première mondiale du Sacre du printemps d’Igor Stravinsky, raconte Michel Franck, a fait scandale. Dans les années 1920, se sont produits ici, les Ballets suédois, dont nous fêtons, l’an prochain, le centenaire avec la reconstitution de Skating Ring de Honegger, dans son décor d’origine signé Ferdinand Léger. En 1954, Déserts de Varèse a marqué les esprits. Enfin après les rénovations de 1988, le lieu est devenu une référence d’excellence. La salle est à la fois faite pour les concerts et les opéras. Ce qui est extrêmement rare. »
Après sa nomination en 2009, Michel Franck renoue avec la création et l’opéra contemporain. « J’ai souhaité, explique-t-il, dans la programmation faire un panache entre de grandes stars et de jeunes chanteurs. Fonctionnant comme un théâtre privé, nous bénéficions d’une subvention de la Caisse des Dépôts, propriétaire des murs. Ce qui m’a permis de faire évoluer le répertoire vers plus de créations et de bel canto, de développer les initiatives à destination des jeunes avec l’opéra participatif et d’avoir une politique tarifaire avantageuse. »
Avec Le Messie de Haendel, mis en scène par Bob Wilson, une Salomé de Strauss revue par Krzysztof Warlikowski et une création du Ballet de Stockholm, dirigé par Nicolas Le Riche, sur La boîte à joujoux de Debussy, la saison prochaine s’annonce haute en couleur.

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