Paris capitale de l’art contemporain

Tous les regards étaient rivés sur Art Paris, la foire d’art moderne et contemporain qui s’est tenue du 10 au 13 septembre sous la verrière du Grand Palais. Premier rendez-vous d’importance du monde de l’art depuis six mois, cette 22e édition, qui a réuni 112 galeries de 15 pays, a démontré la vitalité du marché et la place de Paris au cœur de celui-ci.

PARIS - Ouf ! Il fallait y croire. Malgré des mesures sanitaires respectées à la lettre, Art Paris aura réussi à rassembler 56 931 visiteurs en 4 jours. Avec un maximum de 3 000 personnes présentes en même temps et des vernissages lissés sur l’étendue de la foire pour éviter tout bain de foule. Résultat, si le nombre de visiteurs grand public a baissé de 10% par rapport à 2019, la fréquentation des collectionneurs et responsables d’institutions a bondi de 25%, avec 23 218 invités professionnels et VIP.

Chapeau aux organisateurs, qui ont donc remporté leur pari d’une édition physique en cette fin d’été, après qu’elle eut été reportée au printemps puis réinventée en ligne. Et quel bonheur de constater la vitalité de la scène française, incarnée par le focus de Gaël Charbau, la qualité des accrochages des galeries qui entremêlaient les générations (gros coup de cœur pour le stand de la galerie Pauline Pavec, qui orchestrait une rencontre entre Jacques Prévert et la très jeune artiste Mathilde Denize) et l’arrivée de poids lourds comme la galerie Perrotin.

Des ventes solides au rendez-vous

Cette édition avait valeur de test grandeur nature pour le marché de l’art et les ventes :

  • Au niveau historique, la Galerie Jean-François Cazeau a cédé un dessin de Giacometti et une sculpture de Chaissac à plus de 100 000 € ; AD Galerie a écoulé deux sculptures de César des années 1950 à 150 000 € et 200 000 € ; la Galerie Traits Noirs a vendu 7 œuvres de Miró, Hartung et Fontana entre 7 000 € et 80 000 €.
  • Côté contemporain, la galerie Perrotin ne peut que se féliciter de sa première participation avec une quinzaine d’œuvres vendues entre 2 000 € et 120 000 € pour les sculptures de Jean-Michel Othoniel. Même écho du côté de la galerie Jeanne Bucher Jaeger, qui participait pour la première fois et a vendu une vingtaine de pièces des artistes portugais Miguel Branco et Rui Moreira, entre 500 € et 20 000 €. Yvon Lambert se réjouissait d’avoir trouvé preneur, entre autres, pour deux peintures de Nathalie du Pasquier à 25 000 euros chacune. La galerie Daniel Templon s’est pour sa part défaite d’une dizaine d’œuvres, dont deux diptyques d’Abdelkader Benchamma à 40 000 € chacun.

Le succès des artistes africains

Du côté des jeunes galeries, qui ont bénéficié d’une prise en charge financière de la part de la foire, certaines ont enregistré de très belles performances. La galerie Pauline Pavec a ainsi cédé une trentaine d’œuvres, proposées entre 2 900 euros et 3 900 € pour les dessins de Prévert.

Dans le secteur « Promesses », dédié aux galeries de moins de six ans d’existence, la scène africaine a attiré l’intérêt des collectionneurs et institutions : Afikaris a vendu tous ses artistes, dont toutes les toiles du Camerounais Jean David Nkot à 15 000 €. Succès également pour la galerie Véronique Rieffel d’Abidjan, qui a trouvé preneur pour un « Carré de survie » du Togolais Clay Apenouvon à 25 000 €.

Et parce que c’est vous, #SoBARNES vous met dans la confidence : Art Paris sera également la première foire d’art moderne et contemporain à investir, en avril 2021, le Grand Palais éphémère au Champ de Mars. Cette structure temporaire imaginée par Jean-Michel Wilmotte dans l’alignement de la Tour Eiffel abritera les événements parisiens du Grand Palais jusqu’à sa réouverture pour les JO de 2024. Affaire à suivre (de près) !

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Photos © Marc Domage

Plus d'infos sur : www.artparis.com

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